En raison d’un désistement de dernière minute de Patrick-Charles Renaud initialement prévu pour la séance de décembre, Philippe Masson a présenté une conférence ayant pour objet Notre-Dame au pied d’Argent.
Cette patronne de Toul est représentée dans la cathédrale par une statue qui vient de retrouver le 4 décembre 2025 son célébrissime pied, hélas cassé depuis plusieurs mois.
L’histoire remonte à 1271, année du décès de l’évêque Gilles de Sorcy dont la succession se révéla plutôt chaotique et ne trouvera sa solution que plusieurs années plus tard.
Les bourgeois de la ville en rivalité avec l’évêque qui leur avait été imposé, réfugié à Liverdun. Alors que des soldats armés au service de l’évêque se préparent à attaquer la ville, une bourgeoise, venue prier Marie en septembre 1284, s’endort devant sa statue. Notre-Dame lui apparaît en songe pour la prévenir du danger, et, afin d’être crédible, aurait avancé légèrement son pied. Le combat s’engage, les bourgeois sont victorieux. Finalement, le nouvel évêque rejoindra Toul et occupera pleinement ses fonctions, sans tenir rancune à ses opposants.
Trois représentations de cette Vierge à l’Enfant sont connues. La première, du XVIIe siècle, fut détruite à la Révolution. La seconde volée au XXe siècle est remplacée en 1987 par une œuvre de Jan Tesar.
Une statue de la Vierge au pied d’argent est présente dans la collégiale Saint-Gengoult, une autre, non associée à un quelconque miracle, dans une église abbatiale près de Compiègne.
Philippe Masson a terminé son exposé en énumérant les principales dévotions et processions l’ayant honorée, notamment à l’occasion des conflits du XXe siècle, celles-ci concernant exclusivement la ville de Toul.
Un débat intéressant a clôturé la séance.
.jpg)

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire