Toute l'actualité du CELT : conférences, revue Études Touloises, prix Moselly...

mardi 30 avril 2019

Le CELT en sortie dans les Vosges

Vingt trois participants étaient présents au rendez-vous, place de la Michonnette, ce samedi 27 avril au matin. Un covoiturage bien organisé a permis de se rendre à Soulosse-sous-Saint-Élophe, premier site prévu pour une balade sur les traces Leuques.
Guidés par une sympathique bénévole du conseil municipal de Soulosse, le groupe a découvert la chapelle Sainte Épéothe datant du XVe siècle, récemment restaurée, isolée sur la rive du Vair. Elle abrite un très beau retable datant de 1614, dédié à saint Élophe.
Bien emmitouflés et à l'abri sous les parapluies, les Toulois ont poursuivi la découverte du site sur les traces de saint Élophe par un sentier herbeux menant à  Saint-Élophe, en passant par la fontaine, la faille, le cimetière où se trouve le "siège" du saint, et l'église renfermant de nombreuses richesses dont le cénotaphe et des reliques du martyr. La matinée s'est terminée au musée, deux salles situées à la mairie, renfermant de nombreux vestiges gallo-romains, trouvés pour la plupart lors de travaux sur l'ancienne RN 74 empruntant le tracé de la via Agrippa. Des pièces magnifiques et bien conservées dont d'impressionnantes bornes milliaires.
Après le repas dans un restaurant de Neufchâteau, la sortie s'est poursuivie à Liffol-le-Grand dans un beau musée (le musée Bernard-Counot) où, entre autres, de très belles pièces archéologiques répondant à la thématique de la journée ont été commentées par un intéressant guide local.
La présence du soleil de plus en plus chaleureuse a permis de visiter agréablement le château de Lafauche, en Haute-Marne, sous la direction de notre ami Michel Brunner, natif d'un village voisin, à l'origine de l'association des amis de la forteresse, datant du XIe siècle.
Avant de rentrer à Toul, la découverte de l'extérieur de l'église de Prez-sous-Lafauche dotée d'un très joli porche (narthex) a conclu cette journée particulièrement instructive.

Chapelle Sainte Épéothe, au bord du Vair

Cénotaphe de saint Élophe

Visite du château de Lafauche (52), guidée par Michel Brunner

 Église de Prez-sous-Lafauche (52)

Photo de groupe prise au château devant  la tour Crozat de Thiers, la mieux conservée

Histoire et légende de Saint Élophe

Élophe est le fils d'un riche marchand de Grand. Chrétien fervent, il s'irrite des fêtes païennes pratiquées par les romains stationnés à Soulosse, relai routier sur la voie romaine reliant Lyon à Trèves via Toul. Ayant détruit les idoles des romains, il est condamné à la décapitation après un jugement durant lequel il a refusé de renier sa foi. La sentence est appliquée le 16 octobre 362, au bord du Vair, là où a été édifiée la chapelle "Sainte Épaïotte".
La légende raconte qu'ayant souhaité être enterré sur la hauteur, le romain lui dit "Demande à ton dieu de t'emmener sur la colline". Ce qu'il fait, prenant sa tête entre ses mains. En chemin, il nettoie son sang dans une source qu'il fait surgir, avant de se cacher dans une faille qu'une araignée aurait protégée de sa toile, pour échapper à ses poursuivants.
Arrivé au cimetière de Soulosse (Solimariaca), il s’assoit sur une pierre qui s'amollit à son contact et prend l'empreinte de son corps avant qu'il ne meure.
La famille chrétienne d'Élophe comprend son frère aîné Saint Euchaire (à la légende comparable, dont le cénotaphe se trouve dans l'église de Liverdun) et cinq sœurs : Sainte Menne, Sainte Libaire (également martyre céphalophore), Suzanne, Ode et Gontrude. Leurs parents se nomment Baccius et Litrude. Les statues de ces personnages portent la pierre tombale au dessus du sol, dans le chœur de l'église de Soulosse.

Bas-relief de la chapelle, retraçant l'histoire et la légende du saint

mercredi 10 avril 2019

Statues des saintes Marie-Madeleine et Catherine [Compte-rendu de la conférence du 9 avril 2019]

La conférencière Audrey Lambert a découvert avec surprise la Lorraine lorsqu'elle est arrivée à Nancy pour ses études en histoire de l'art. Originaire de Touraine, elle débarque avec les mauvais préjugés, voire l'ignorance, dont la région est victime, mais la jeune femme en découvre les merveilles.
Elle est actuellement employée à Bar-le-Duc pour le récolement des collections du Musée Barrois.


C'est en partageant son enthousiasme qu'elle a exposé le résultat de ses travaux de Master 2 au public toulois.
Ses recherches l'ont conduite à se poser de nombreuses questions, dont beaucoup sont encore sans réponses.

Après l'analyse des deux statues (attitude, costume, influence…), de leur origine (elles étaient entreposées dans la chapelle de Gare le Col) et de leurs commanditaires, Audrey Lambert  émet les hypothèses de leurs emplacements originels possibles dans la cathédrale : Jubé, chapelle des reliques, chapelle de évêques ? Cette dernière semble la plus probable mais reste à vérifier.
L'existence d'un atelier de sculpture à Toul où ces œuvres auraient été réalisées est également très probable.



Les réponses aux questions ne se trouveront qu'après la consultation de très nombreuses archives, mais peut-être jamais, compte tenu du risque que les documents les plus explicites aient disparu ou aient été endommagés, comme c'est le cas d'une liste que l'étudiante a eue entre les mains, hélas en grande partie calcinée.


Restaurées et acquises grâce à une souscription de la Fondation du Patrimoine, les deux statues sont installées dans la salle lapidaire du musée d'Art et d'Histoire de Toul où il est possible de les admirer (l'entrée est gratuite).

Sortie à Moutrot dans le vallon du Chahalot (samedi 6 avril 2019)

C'est sous une atmosphère brumeuse et fraîche que la visite a débuté pour le petit groupe. Après les informations générales fournies par Paul Montagne sur les vallons froids, une petite marche "dans le ruisseau" (à sec) a permis à tous de se réchauffer et de profiter du soleil de plus en plus présent.
Sous l'érablaie-chênaie, le tapis des jeunes feuilles d'ail aux ours succédait aux Claudinettes défleuries.
De nombreuses fleurs vernales ont été rencontrées (Hépatique à 3 lobes, Anémone sylvie, Anémone fausse-renoncule, corydales…) ainsi que diverses plantes caractéristiques du milieu, ainsi qu'un magnifique chêne plusieurs fois centenaire.
Avant de se disperser, les promeneurs sont allés jusqu'au au Trou de Diane (ou Trou des Glanes), curiosité du réseau karstique de l'Aroffe dont le Chahalot est une résurgence, source d'un ruisseau temporaire.





dimanche 7 avril 2019

Décès de Théophile Saintot

C'est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès de Théophile Saintot.


"Théo", ainsi que nous l'appelions tous familièrement, était membre du CELT, lauréat du prix Moselly en 1959 pour sa nouvelle "Que Dieu servit", membre du jury du prix Moselly, auteur de plusieurs articles dans la revue Études Touloises.

Théo avait participé aux spectacles historiques de Toul en fête, il y avait incarné, entre autres, Henri II et saint Gengoult.

Le CELT adresse ses sincères condoléances à ses proches.

Théo Saintot, à droite, avec Michel Hachet, d'un an son aîné. (1998)



Photo et article ER du 10 avril 2019 - Sexey-les-Bois

jeudi 4 avril 2019

Rappel : Sortie botanique du samedi 6 avril 2019

Sortie guidée par Paul Montagne, dans le vallon du Chahalot (Moutrot).
Rendez-vous à 9 heures 15 sur le parking situé sur la route allant de Moutrot à Ochey.

Distance de 3 km aller et retour, aucune difficulté et pratiquement sans dénivelé.

Plans 



(cliquer pour agrandir)

mercredi 3 avril 2019

Conférence du 9 avril 2019

Mardi 9 avril à 20h30
salle des adjudications
Audrey Lambert nous présentera son travail de recherche.

Elle travaille depuis 2016 au Musée barrois (Bar-le-Duc) en tant que médiatrice culturelle et agent de récolement et soutiendra son Master 2 en juin.
Cette jeune chercheuse vous propose une conférence qui synthétisera deux années de recherche, la première ayant été consacrée aux statues de Catherine et de Marie-Madeleine, la deuxième cherchant à prouver l’existence d’un atelier de sculpture toulois dans les années 1500.

 Statue de sainte Catherine d'Alexandrie au musée de Toul


« Toul au tournant des XVe et XVIe siècles : une ville épiscopale puissante, à la jonction entre le nord et le sud, l’est et l’ouest. Un carrefour d’influences où de riches personnages financent d’importants chantiers architecturaux et artistiques mêlant les derniers feux de l'art médiéval et les nouveautés de la Renaissance. Lieu idéal pour voir l'apparition d'un style à part entière, le « style toulois ». Toutefois, aucune preuve formelle de son existence, si ce n'est quelques œuvres exceptionnelles qu'il faut désormais étudier. »

Conférence de le cadre de la promotion, par le CELT, de jeunes chercheurs.