Toute l'actualité du CELT : conférences, revue Études Touloises, prix Moselly...

vendredi 20 janvier 2023

Assemblée générale ordinaire du CELT

Mardi 07 février 2023 à 20h30
Salle des Adjudications (dans la cour de l'Hôtel de Ville, 13 rue de Rigny, Toul)
 
 
 Ordre du jour :
  • Rapport moral et d’activités 2022
  • Rapport sur le Prix Moselly
  • Rapport sur les Études Touloises
  • Rapport financier
  • Rapport financier des Études Touloises
  • Projets pour 2023
  • Élection des membres du conseil d'administration
  • Élection du vérificateur aux comptes
  • Montant de la cotisation 2024
  • Questions diverses
Il sera possible de se présenter à partir de 20h00 pour émarger et renouveler sa cotisation (10 €) avant la séance.

jeudi 12 janvier 2023

Retour sur la conférence du mardi 10 janvier 2023

 
Michel Rémillon,agriculteur retraité, vice-président de l'association "Les Lorrains du Banat"

 

Fidèle à la philosophie d'un de ses anciens professeurs selon laquelle "l'Histoire ne s'apprend pas mais se comprend", le conférencier a débuté son exposé par un historique détaillé du duché de Lorraine.
On en retiendra que, suite aux efforts de repeuplement de la Lorraine après les ravages de la guerre de 30 ans et de la peste, il était difficile de concevoir l'émigration de ses habitants. Mais ceux-ci, victimes de la pauvreté, de la pression fiscale, de la politique et des aléas climatiques, partirent vers le banat, où un "Eldorado" leur était promis. Chaque famille se voyait attribuer 12 hectares de terres situés dans des marais proches du Danube et de la Timis (environs de Timisoara) afin de les mettre en valeur. La condition essentielle était d'être catholique, quelques juifs furent acceptés. Cette émigration concernant plus de 6 400 familles rien que pour l'année 1770 fut clandestine.
 
Localisation du Banat

Considérés comme "allemands", les hommes furent incorporés de force dans la division SS Das Reich-Prince Eugène lors de la seconde guerre mondiale.
Craignant l'arrivée du communisme, de nombreux Banatais firent le voyage en sens inverse, en France vers Colmar et La Roque-sur-Pernes, mais aussi vers divers pays tels que l'Australie, les USA, le Brésil, le Canada, l'Argentine, le Royaume-Uni, la Turquie.
 
Face aux émigrations actuelles ayant les mêmes causes, cet épisode de l'Histoire ne peut que nous interpeler. " Nous sommes tous des immigrés, il n'y a que le lieu de naissance qui change." (Philippe Seguin)
 
Les descendants des Banatais se regroupent en une association internationale "Les Lorrains du Banat", laquelle se réunira lors d'un colloque à Lunéville au printemps prochain.
 
Cette conférence est complémentaire de celle du 8 février 2022 : "Un chef de guerre au service des Habsbourg contre les Ottomans : le duc Charles V de Lorraine", présentée par Laurent Jalabert.
La nouvelle primée au prix Moselly "Lorsque fleurissent les pierres", écrite par Valérie Laplanche, a pour thème le retour d'une famille de Banatais vers La Roques-sur-Pernes. Téléchargeable ICI.

mercredi 4 janvier 2023

Conférence du mardi 10 janvier 2023 : Les Lorrains du Banat

Le destin d’une communauté : les Lorrains au Banat

par Michel Rémillon

Michel Rémillon (Photo ER)

Au XVIIIe siècle, acculés à la misère par les conditions climatiques et les exactions de l’intendant français de la Galaizière, un nombre important de Lorrains ont émigré au Banat de Temesvar (Roumanie actuelle). Le prince Eugène de Savoie, au service de l’Empire, et plus tard Marie-Thérèse et son époux l’empereur François 1er, les avaient invités à s’établir, aux confins du Danube. En 1716, le Prince Eugène de Savoie avait repris le Banat aux Turcs. Claude Florimond de Mercy fut nommé gouverneur, en charge de repeupler les campagnes ravagées par la guerre avec les ottomans. Il fit appel à ses compatriotes, lorrains catholiques, pour la remise en valeur de ces terres, auxquels se joignirent bientôt des alsaciens. Les conditions de vies furent difficiles dans un premier temps.

Après 2 siècles de labeur et des découpages politiques issus de la Première Guerre mondiale, la Seconde apporta ses heures noires. Les Français du Banat, devenus germanophones avec le temps, furent confrontés à un pangermaniste hitlérien qui les incorpora de force dans les armées du Reich. Avec la capitulation de l’Allemagne, les survivants furent accueillis dans des camps de réfugiés apatrides du côté ouest. Grâce à l’action de deux hommes d’exception, Robert Schuman et Jean Lamesfeld, président du Comité des Français du Banat, 12 000 personnes sont revenues entre 1950 et 1963 sur les terres de leurs ancêtres, en Lorraine ou en Alsace. Quelques-uns repeuplèrent le village abandonné de la Roque-sur-Pernes (Vaucluse) Des milliers d’autres émigrèrent vers les USA, le Brésil ou l’Australie. 

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Salle des Adjudications, cour de l’hôtel de ville de Toul, à 20h30
Entrée libre