Belle affluence, essentiellement d'habitués, dans la salle des mariages pour la remise du prix Moselly 2017 à Pascal Titeux pour sa nouvelle "MUERTE MOSELA" ce samedi 25 novembre.
Le maire, Alde Harmand, a ouvert la séance en faisant un rappel historique sur le bâtiment qui abrite la mairie, ancien palais épiscopal dont les splendeurs intérieures ont disparu lors d'un dramatique incendie en décembre 1939. La réhabilitation relativement récente (1977) lui vaut un intérieur simple, mais la présence d'un grand vase de la faïencerie Toul-Bellevue est un rappel des richesses artistiques touloises d'autrefois.
Après l'intervention de Philippe Masson, président du Cercle d'Études Locales du Toulois, Micheline Montagne, présidente du prix Moselly, a retracé l'histoire du concours, expliqué son déroulement et fourni quelques informations sur la participation au concours de l'année (cf. ci-après)
Comme le veut la tradition, Pascal Titeux a lu ensuite son texte à haute voix au public qui découvrait la nouvelle, lecture à l'issue de laquelle le candidat était proclamé "lauréat", recevait la dotation de la ville (500 euros) des mains de Gérard Howald, adjoint à la culture, et un diplôme original réalisé par Geneviève Dalier, le tout sous une salve nourrie d'applaudissements.
Avant de se joindre aux auditeurs qui partageaient le verre de l'amitié offert par la ville, Pascal Titeux a dédicacé sa nouvelle aux personnes qui avaient pu acquérir le numéro d'Études Touloises, tout frais sorti de chez l'imprimeur. Le numéro 162 dans lequel elle est éditée sera distribué aux abonnés et disponible en librairie, musée et maison de la presse dans le courant de la semaine.
De gauche à droite :
Micheline Montagne, Pascal Titeux, Alde Harmand, Philippe Masson
Le lauréat
Pascal Titeux, natif des Vosges, est domicilié depuis peu à Nancy. Philosophe-musicien, retraité de l'éducation nationale, il a, à ce titre, parcouru plusieurs régions de France.
Sa retraite lui permet de mettre en valeur les brouillons rédigés pendant les quelques temps libres octroyés tout au long de sa carrière.
MUERTE MOSELA
La nouvelle met en scène 2 personnages, Aline et Jérôme, qui se sont expatriés à Fos-sur-Mer quand une partie de la sidérurgie y a été délocalisée. L'une restera dans le sud, où elle a des attaches personnelles. L'autre, à l'heure de la retraite, décide de revenir s'installer en Lorraine. Il a promis à Aline de lui donner des nouvelles des anciens sites sidérurgiques lorrains. L'emploi de l'espagnol et du jeu de mot associé n'est pas dû au hasard…
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Le prix Moselly 2017
Le concours a été créé en hommage à l'auteur régionaliste Émile Chenin, Moselly de nom de plume, dont on commémorera en 2018 le centenaire de la mort par diverses manifestations qui s'échelonneront tout au long de l'année, et à l'issue de laquelle le CELT espère que nul n'ignorera plus qui était cet auteur. Le concours de cette année est le 69e, mais le lauréat est le 59e, 10 années n'ayant pas vu de récompense faute de qualité ou d'adéquation au thème, le règlement stipulant que la nouvelle doit être d'inspiration lorraine.
Les envois se font entre la mi-février et la mi-septembre. Le règlement est disponible sur le site des Études Touloises. La publicité est faite par l'intermédiaire de divers médias (presse, sites Internet, blog, mail, bouche à oreille…).
Le jury a disposé de 4 semaines pour lire les 36 textes en compétition avant de se réunir pour la présélection qui a porté sur 6 textes. L'attribution a eu lieu lors d'une seconde réunion, 3 semaines plus tard. C'est à l'issue de cette réunion que l'anonymat est levé. Le lauréat est contacté aussitôt par téléphone… En liaison avec son répondeur, un message lui a été laissé.
Les 36 textes étaient la contribution de 35 auteurs. 25 d'entre eux concourraient pour la première fois.
La communication de la profession n'est pas obligatoire, il y avait une majorité de retraités (15) et des auteurs d'horizons très variés (comédiens, barman, cuisinier, médecin, secrétaire médicale, etc.)
Si la participation est essentiellement celle de Lorrains, 17 résidant en Meurthe et Moselle, 4 en Moselle, l'absence de Meusiens et Vosgiens a été déplorée cette année. Les autres candidats se répartissaient dans toute la France (midi, Bretagne, région parisienne…), et même au-delà puisqu'un texte avait été envoyé de Suède.
Les thèmes abordés sont variés, les guerres ne sont jamais bien loin. Jeanne d'Arc ainsi que Stanislas ont été des personnages prisés, cette année avec beaucoup d'humour et de dérision, faisant fi des réalités historiques. La Lorraine sidérurgique a fait l'objet de plusieurs nouvelles. Certains textes seraient dignes de figurer dans des dépliants touristiques. Quant à la mirabelle, sa tarte est souvent présente, mais elle ne suffit pas à donner un cachet lorrain à des textes qu'on devine "recyclés". Des thèmes peuvent être abordés à la façon d'un roman policier ou de science-fiction. L'ambiance peut être plus ou moins triste, voire carrément trash, ou, à l'opposé, très drôle et humoristique.Les textes trop personnels, mettant en scène des individus ou des situations contemporaines privées et identifiables sont d'office rejetés.