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mardi 3 mai 2022

Retour sur la sortie du samedi 30 avril

18 personnes étaient au rendez-vous, place de la Michonnette. Embarquement pour le co-voiturage, organisé de main de maître par le président, Philippe Masson qui, détenant la liste des inscrits et le nombre de places disponibles dans les véhicules, avait réparti les passagers. Le départ eut lieu pile-poil à l'heure prévue.

Le groupe était attendu à 10 heures au Musée du Pays de Sarrebourg (57) situé rue de la Paix. Celui-ci fut facile à trouver, ainsi que des places de parking à proximité. Le timing étant respecté, les Toulois arrivèrent juste pour l'ouverture des portes de l'établissement.
 

La visite débuta à la chapelle des Cordeliers renfermant un exceptionnel vitrail de Chagall "La Paix", aussi dénommé "L'arbre de vie", ainsi que plusieurs vitraux latéraux. La chapelle fut sauvée de la destruction grâce à Pierre Messmer, maire de la cité. Il commanda cette œuvre (terminée en 1977) pour "fermer" la nef tout en lui donnant de la lumière. L'œuvre mesure 12 mètres de haut sur 7 mètres 50 de large. Elle fut élaborée dans l’atelier Simon de Reims. Chagall, qui ne s'était pas fait payer pour sa conception, ne la vit jamais en place.
L'œuvre fut décryptée jusque dans le moindre détail par une excellente guide, généreuse en explications.
 
 

 


La même guide décrypta au musée une tapisserie "La Paix", réalisée en 1993 par Yvette Cauquil-Prince, réplique d'un autre vitrail de Chagall inauguré aux Nations Unies en 1964. La tapisserie, de taille identique au vitrail américain, est beaucoup plus petite que l'œuvre de la chapelle des Cordeliers.

Un autre guide prit le relai pour l'archéologie du musée dont une partie est exposée dans une grande salle très lumineuse, éclairée par une grande verrière. Ce fut une introduction à la visite prévue l'après-midi. 

Pas question de quitter les lieux sans avoir admiré les pièces de faïence et surtout de porcelaine de Niderviller, présentées dans une salle dédié.

Le plus difficile fut de trouver le restaurant "Chez Jean-Louis" où le repas était prévu, les GPS conduisant les véhicules au 33 rue de Sarreguemines devant de simples maisons d'habitation ! En fait, l'établissement se trouve à l'extérieur de la cité, au 33 de la D43 menant à Sarreguemines : un "détail" important.
Au menu : suprême de volaille, sauce riesling, spätzle maison, salade de fruits, un verre de Riesling, café.
 
 
Le timing étant large, les participants eurent tout loisir qui d'acheter des chaussures au magasin Méphisto tout proche, qui de bavarder avec un marionnettiste à Abreschviller, et/ou de faire une incursion dans l'église… ou simplement d'attendre l'heure au soleil.
Le rendez-vous avait été donné devant la mairie d'Abreschviller à 15 heures 15. La guide mena le convoi jusqu'au site archéologique gallo-romain. Il fallut emprunter une petite route forestière usuellement fermée à la circulation, localement mal carrossée. Un court chemin (heureusement sec, car tous les participants n'avaient pas pensé à s'équiper de chaussures tout-terrain) permit d'accéder au site de la Croix-Guillaume, sur la commune de Saint-Qurin. L'endroit se trouve sur un plateau gréseux au cœur d'une belle forêt de hêtres, sapins et mélèzes avec un sous-bois de callune, genêt, myrtille, fougère aigle…
 
Le groupe put parcourir les vestiges d'un hameau occupé du 1er au 3e siècle : anciennes terrasses bordées de murets dédiées à la culture, vestiges d'habitation, citerne, carrière de grès et vaste espace cultuel au centre duquel a été placée une reconstitution d'un "Jupiter à l'aigle" réalisée par le sculpteur meusien Denis Mellinger. Des panneaux explicatifs permettent aux visiteurs qui n'auraient pas la chance d'être accompagnées par Dominique Heckenbenner de comprendre le site. 
Les objets qui ont été exhumés pendant les fouilles sont exposés au musée de Sarrebourg. Les fouilles sont encore d'actualité et font appel à des étudiants déjà aguerris lors de chantiers d'été.
 


 
Le CELT remercie chaleureusement Dominique Heckenbenner, ancienne conservatrice du musée de Sarrebourg, présidente de l'Association pour la Recherche Archéologique au Pays de Sarrebourg (ARAPS), non avare d'explications et qui répondit avec moult détails aux nombreuses questions posées par les Toulois. Signalons qu'elle ne s'est pas fait payer, mais a vendu des fascicules au profit de l'ARAPS. 
 
 
Le site de la Croix Guillaume s'intègre dans un ensemble d'habitats gallo-romains s'étendant de Sarrebourg à Saverne et au col du Donon étant loin d'avoir dévoilé tous ses secrets.
Quand nous fûmes de retour à Toul, les cloches de la cathédrale sonnaient : il était précisément 20 heures 45.
Le coût de l'expédition était de 25 euros, hors co-voiturage (10 euros par passager).
 
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