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jeudi 15 octobre 2020

Conférence du 13 octobre 2020

Kévin Gœuriot, conférencier, et Philippe Masson, président du CELT
 
Dans le cadre des commémorations des 150 ans de la guerre de 1870, Kévin Gœuriot, professeur d'histoire-géographie et écrivain est venu présenter
 
"La formation de la nouvelle frontière après la guerre de 1870" 
 

 
 À l'issue du traité de Francfort (10 mai 1871), la France doit se séparer d'une partie de son territoire, ce qui impacte tous les départements alsaciens et lorrains à l'exception de la Meuse. Le tracé tient compte des facteurs économiques puisque les gisements de minerai de la vallée de la Fensch passent côté allemand. A contrario, les gisements du secteur de Briey n'ont pas encore été découvert, ce qui explique que cette zone demeure française. La mission de matérialiser la nouvelle frontière en y implantant régulièrement de nouvelles bornes est confiée, côté français, à un groupe de militaires sous l'autorité du commandant du Génie Aimé Laussedat. Ce dernier, né à Moulins en 1819, est un polytechnicien (promotion 1838) spécialisé dans la mesure et la levée des plans.
Le piquetage s'effectue de juillet à septembre 1871. Les relations avec certains membres de la mission allemande sont parfois tendues. Malheur au vaincu ! Par ailleurs, on constate divers actes de résistance et de sabotages. Des bornes fraichement posées disparaissent... mais il s'agit également d'un comportement économique, les bornes étant dûment payées aux tailleurs de pierre locaux. Si la nouvelle frontière ne fut jamais imperméable, plusieurs incidents survinrent au fil du temps, à l'exemple de l'affaire Schnaebelé (1887) alors que la tension entre les deux pays est remontée.
Aujourd'hui subsistent de cette frontière quelques bornes et, plus monumentale, l'ancienne gare de Neue Avricourt.
 

 
 Cette conférence très agréable à écouter se tint dans un contexte sanitaire contraint avec seulement 24 auditeurs dûment masqués et aux mains désinfectées en entrant dans la salle Pèlerin. La distanciation était évidemment de mise. Notons que la rapidité avec laquelle l'inscription obligatoire préalablement fut close illustre bien l'intérêt du public pour les conférences du CELT, ce qui est un signe bienvenu d'encouragement. 
 

 

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