Toute l'actualité du CELT : conférences, revue Études Touloises, prix Moselly...

vendredi 21 février 2014

Apports de la Renaissance à la cathédrale

Lors de la conférence du mardi 11 février, Alain Villes a développé le rôle décisif de la Renaissance dans l'achèvement de la cathédrale Saint-Étienne de Toul.

Alain Villes - Historien
(Photo Jean-Michel Florentin)


Voici, en résumé, ce qui a été présenté à un public attentif, dont certains membres étaient venus de loin (Metz, Épinal), preuve de l'intérêt que suscitent les conférences du CELT au niveau régional.


C'est à la Renaissance que l'édifice acquiert son aspect définitif.


Les apports Renaissance - extrait du diaporama présenté lors de la conférence
(Photo Jean-Michel Florentin)

Pour l'extérieur, la construction des diverses tours qui devaient encadrer la nef à l'image d'une châsse reliquaire, se fait en fonction de plans initiaux, mais aussi des impératifs financiers et de la fragilité des éléments. Six tours coiffées de flèches ajourées avaient été prévues. Suite à l'effondrement de la tour Saint Paul au sud, la tour saint Pierre est raccourcie afin de symétriser le chevet et ces deux tours sont couvertes de toitures en ardoise en forme de bonnet de prêtre.
Le projet de la petite tour centrale orientale est abandonné au profit du lanterneau plus connu sous le nom de "campanile à la boule d'or", érigé au dessus de la croisée du transept.
En façade, les tours saint Gérard au nord et saint Léon au sud, resteront limitées à leur base octogonale. Il n'est pas impossible qu'elles aient été surmontées temporairement d'une flèche en bois. Entre les deux, le clocheton de l'horloge tel que nous le voyons aujourd'hui remplace une troisième flèche initialement prévue.

Quant à la toiture, celle disparue définitivement lors de l'incendie qui la ravagea pendant la guerre a été reconstituée pratiquement à l'identique, mais avec une pente plus faible. La faitière ouvragée avait dû être supprimée en raison de son poids.


Toiture et tours de la cathédrale


Lanterneau de la boule d'or et tours du chevet
(Photos Micheline Montagne)


La Renaissance s'exprime aussi par la construction de la chapelle des évêques au nord, et par celle de la chapelle de tous les Saints dite "de Jean Forget" au sud. C'est aussi le cas de l'édification du jubé, aujourd'hui disparu, mais qui a été mis à l'honneur cet été lors d'une reconstitution et d'une exposition dans le cadre de l'année Renaissance.

La chapelle des évêques d'après l'aquarelle de M. Stein - 1904
Extrait du diaporama présenté lors de la conférence
(Photo Jean-Michel Florentin)

Maquette du jubé présentée à la cathédrale lors de l'exposition estivale en 2013
(Photo Micheline Montagne)

Pour ce qui est de l'élévation du chevet, elle est réalisée sans rupture avec le style gothique initial.

(Photo Micheline Montagne)

2 commentaires: