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mercredi 14 décembre 2022

Retour sur la conférence du 13 décembre 2022

Accueil par Philippe Masson, président du CELT

Le conférencier, Francis d’Alascio, a commencé son intervention par la présentation de l'Académie des Arts du Feu, association dont il est président du conseil d'administration. ALORAF
 
 
 
L'histoire des Cristalleries de Nancy commence grâce à Jules Bayet. Jeune homme, il préfère se lancer dans les études plutôt que de reprendre la ferme familiale dans les Alpes. Ses études terminées, ses parents l'envoient dans de la famille à Bertrichamps. Il est alors embauché dans la cristallerie de Baccarat. Après avoir travaillé pendant 13 ans au sein de celle-ci et de son annexe de Rambervillers, puis à Paris auprès du grand parfumeur Coty, il décide de créer sa propre cristallerie. Tout va aller très vite, et l'établissement ouvre en 1920, dans un site proche de celui de Daum, à qui il promet : "Pas de concurrence, que des flacons en cristal que vous ne faites pas, pas de couleur sauf pour le flaconnage, pas d’appât par le gain de vos ouvriers".
Les membres fondateurs sont préemptés et le Conseil d’administration constitué. La marque "Les Cristalleries de Nancy" est déposée et les installations industrielles sont construites. Le premier four est allumé le 27 janvier 1921 et une centaine d’employés fabrique les premières séries de flacons de parfum en cristal. Auguste Houillon rejoint la cristallerie, dès son ouverture, comme directeur artistique.
Le premier krach boursier du printemps 1921 et l’effondrement des commandes vont conduire les administrateurs à réorienter l’entreprise vers une production complémentaire d’articles de table, de toilette et de décoration. L’effet de relance escompté ne se fait pas attendre et dès la fin de 1922, les Cristalleries de Nancy ont retrouvé une croissance importante. Les bâtiments constituant la halle verrière et la taillerie sont agrandis.
La direction prépare la participation à l’Exposition Internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925. Michel Colle est recruté pour créer une nouvelle collection. Un catalogue est édité et les objets d’une remarquable qualité sont fabriqués. Le succès est au rendez-vous et la manufacture recevra un Grand Prix tandis que l’artiste sera récompensé par un jury international pour sa participation active au projet nancéien. En 1926 le commerce est florissant pour les cristalleries qui emploient 1 100 personnes. Sous l’impulsion de Jules Bayet, l’administration constitue un réseau de vente étendu tant en France qu’à l’international. Une filiale est créée à New-York la même année.
C’est dans ce contexte prometteur que le krach boursier de l’automne 1929 vient stopper brutalement la marche en avant de la manufacture en causant des dommages considérables à ses finances. Pour la seconde fois, l’entreprise doit prendre des mesures de redressement comme la fermeture d’un four, le licenciement de certains personnels et la baisse des salaires.
Malgré de nombreuses actions menées dans l’entreprise, dans les réseaux commerciaux et financiers et auprès des personnalités les plus influentes, la faillite de la société est prononcée, par le tribunal de commerce de Nancy le 7 avril 1934.
L'ALORAF souhaiterait mettre en valeur le bâtiment administratif, seul rescapé des cristalleries, et en faire une vitrine de l'ensemble des cristalleries du Grand-Est. 
 
Maison de l’administration
© Collection Privée. Photo D. Ledan. (Source Est Républicain) 
 
Lors du débat qui a suivi, il a été évoqué le travail du Toulois Joseph Schneider. 
 
Nancy, la cristallerie oubliée - (1920-1934)
écrit par Gérard Caussaint, disponible sur le site de l'ALORAF. ICI
 
Plus de détails ICI, et une vidéo.
 

dimanche 4 décembre 2022

Conférence du 13 décembre 2022 : Les cristalleries de Nancy

Mardi 13 décembre 2022 - 20 heures 30
Salle des adjudications, cour de l’hôtel de ville de Toul.
Entrée libre et gratuite 
 
(Source Est Républicain)
Francis d'Alascio
Ingénieur chef de section honoraire SNCF.
Membre du conseil d’administration de l’Académie Lorraine des Sciences.
Président de l'ALORAF (Académie Lorraine des Arts du Feu) 
 
présentera
 
LES CRISTALLERIES DE NANCY 1920-1934
 
Dès le début des années 20, la société vit une période de grande transformation : "Les Années Folles". C’est le bon moment pour Jules Bayet qui décide de créer à Nancy, une toute première cristallerie de prestige initialement destinée à la fabrication exclusive de flacons de luxe pour les parfumeurs.
Le premier krach boursier du printemps 1921 et l’effondrement des commandes vont conduire les administrateurs à réorienter l’entreprise vers une production complémentaire d’articles de table, de toilette et de décoration. En 1925, la manufacture participe à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris, elle reçoit un Grand Prix.
En 1926 le commerce est florissant pour les cristalleries qui emploient 1100 personnes. Sous l’impulsion de Jules Bayet, l’administration constitue un réseau de vente étendu tant en France qu’à l’étranger. Une filiale est créée à New-York la même année.
Le krach boursier de l’automne 1929 vient stopper brutalement la marche en avant de la manufacture et cause des dommages considérables à ses finances.
Malgré de nombreuses actions menées dans l’entreprise, dans les réseaux commerciaux et financiers et auprès des personnalités les plus influentes, la faillite de la Société des Cristalleries de Nancy est prononcée le 7 avril 1934 par le tribunal de commerce de Nancy.
 

dimanche 27 novembre 2022

Remise officielle du prix Moselly (26 novembre 2022)

La remise officielle du prix Moselly à Guilhem Saltel a eu lieu dans la prestigieuse salle des mariages de l'hôtel de ville de Toul suivant un protocole bien rodé depuis 2014 : accueil par le maire, Alde Harmand, intervention du président du CELT, Philippe Masson, intervention de Corinne Florentin, secrétaire-présidente du jury. Puis le lauréat a lu sa nouvelle, "La faute de l'abbé Cerise", une histoire amusante mettant en scène un curé de Saint-Nicolas-de-Port à l'époque où le président Charles de Gaulle réalise la réconciliation franco-allemande. Lecture soulignée par les rires du public, puis par des applaudissements soutenus. L'heure des récompenses venue, l'auteur reçut un chèque de 500 euros des mains du maire, un diplôme original réalisé par deux membres des Amis des Arts du Toulois, Marie Kiffer et Jacky Charton, 5 exemplaires de la revue Études Touloises, éditeur du prix Moselly. Jean-François Chenin, arrière-petit-fils d'Émile Moselly, lui a offert un livre "Les cahiers d'Émile Moselly" réalisé avec son frère Gilles.

 
 
 

 

 

De son côté, Guilhem Saltel a donné à Corinne Florentin un livre de nouvelles écrit par son oncle, lauréat du prix Moselly il y a exactement 50 ans. Quant aux 500 euros, il les reversera à l'école de Tréguennec, localité du Finistère, où il aime séjourner, tout comme Moselly aimait se rendre à Plobannalec-Lesconil.

 La cérémonie s'est achevée par une séance de dédicace, et un vin d'honneur offert par la municipalité.

Le texte de la nouvelle primée est paru dans le numéro 182 des Études Touloises, en vente à Toul à la librairie Bossuet et au musée, ou par commande sur le site de la revue. Il sera en accès libre sur ce même site d'ici un an.

jeudi 24 novembre 2022

En kiosque : Études Touloises n°182

Thème du numéro : Magie, sorcellerie et croyances populaires (1) 
 
 
AU SOMMAIRE : 
  • Quelques plantes magiques de Lorraine (Paul Montagne) 
  • Lieux-dits et sorcellerie (Jean-Pierre Couteau)
  • Vivre dans la crainte de Dieu au temps des Lumières (1709/1737), les enseignements du journal d’un curé de campagne (Laurence Joignon)
  • Le secret de Berthe (Jean-Pierre Ziegler) 
  • Prix Moselly 2022 La faute de l'abbé Cerise (Guilhem Saltel) 
  • ...
 
 Les articles du n°178 sont en ligne sur le site de la revue Études Touloises.