C'est un public fourni qui a suivi d'une oreille attentive l'exposé de Philippe Masson concernant une prestigieuse figure touloise au parcours exemplaire.
Né à Toul, rue de l'Ingressin en 1763, Laurent Gouvion est issu d'une famille modeste. Son père est tanneur. Sa mère très jeune, quitte le foyer familial alors qu'il n'a pas encore 4 ans. Il souffrira de cet abandon qui façonnera son caractère : taiseux, à tendance dépressive, solitaire et parfait honnête homme.
Doué en dessin, il débute une carrière artistique et à ce titre, enseigne à Toul.
Ce n'est qu'en 1792 qu'il embrasse une carrière militaire en s'engageant à 29 ans dans les chasseurs républicains de Paris. C'est alors qu'il associe à son nom celui de Saint-Cyr, rapport à une localité proche de Lyon où réside sa mère. Dès lors, son ascension est exceptionnelle et rapide le faisant accéder aux grades les plus élevés (général trois étoiles et enfin maréchal d'Empire). Fidèle toute sa vie à ses opinions républicaines, il sert néanmoins Napoléon Ier. Ne combattant jamais directement aux côtés de l'empereur, ce dernier ne peut apprécier réellement ses qualités de chef et de stratège, mais lui octroie néanmoins la légion d'honneur et le bâton de maréchal.
Laurent Gouvion Saint-Cyr est âgé de 66 ans lorsqu'il décède à Hyères. Il est inhumé au cimetière parisien du Père-Lachaise où son imposant tombeau comporte une statue sculptée par David d'Angers, artiste qui réalisa celle de Drouot située au centre du cours Léopold à Nancy. Cette statue est conforme au portrait peint par Horace Vernet dont une copie est propriété du musée de Toul.
Le général Gouvion Saint-Cyr à la bataille de Polotsk. Tableau d'Horace Vernet
Figurine en étain
Une rue de Toul proche de son lieu de naissance porte son nom : il s'agit de celle du musée, ancien hôtel Dieu où il fréquenta l'école dans sa prime jeunesse.
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