Toute l'actualité du CELT : conférences, revue Études Touloises, prix Moselly...

lundi 22 décembre 2014

Le numéro 150 de la revue Études Touloises vient de paraitre


Ce 150ème numéro est consacré à des articles écrits majoritairement par des membres des Jeunes Amis du Musée (JAM). Le texte de la nouvelle du prix Moselly 2014 est inclus dans ce numéro qui célèbre le 40ème anniversaire d’Études Touloises.

Au sommaire :
  • Être jeune et amateur de musée, quelle drôle d'idée ? par Florence Reich
  • La compagnie des Cadets-Dauphins par Émilienne Didier (JAM)
  • La chapelle de la commanderie de Libdeau par Nicolas Bonne (JAM)
  • Histoire de Sanzey par Logan Mathiot (JAM)
  • Le legs des pièces archéologiques du chanoine Jules de Vaulx par Aurélie Prévot (JAM)
  • L'autel du Sacré-Cœur à la cathédrale de Toul par Gaëlle Barbaud Klingler (JAM)
  • Prix Moselly 2014 - Les obsèques d'Anatole Lutrin par Philippe Piot
  • Que sait-on exactement de Clovis ? par François Muller
Il est possible de se le procurer en kiosque à Toul, via le site Internet de la revue ou par abonnement.

dimanche 21 décembre 2014

Bonnes fêtes de fin d'année

Adoration des bergers
Biscuit de Paul-Louis Cyfflé - faïencerie de Toul-Bellevue
Musée d'Art et d'Histoire de Toul

jeudi 18 décembre 2014

Études Touloises lance un appel à contribution

Si vous avez un sujet à partager ayant un lien de près ou de loin avec le Toulois et quelle que soit sa longueur, vous pouvez contacter Bernard Humbert en vue de son éventuelle publication dans un prochain numéro de la revue Études Touloises. Parution trimestrielle.

Contact : etudes.touloises@gmail.com

mercredi 10 décembre 2014

Séance de décembre 2014 #3 (Les plantes obsidionales)

C'est devant une assistance qu'on aurait souhaité plus fournie (en raison de la concurrence de Claude Vanony à l'Arsenal, des conditions météo frisquettes ou du titre énigmatique du sujet ?) que François Vernier a présenté une conférence sur les plantes obsidionales ce mardi 9 décembre 2014.



Mais qu'est-ce qu'une plante obsidionale ?

Selon la racine latine, le mot vient du bas latin obsidionalis = de siège. On parle aussi de plantes polémochores en faisant référence à la racine grecque plus précise : polemos = polémique, conflit, guerre.

Les plantes dont il est question dans cet exposé sont exclusivement des plantes apparues depuis le 19ème siècle lors de la retraire napoléonienne de 1814, de la guerre de 1870 et de l'annexion jusqu'en 1918, et des deux derniers conflits mondiaux de 1914/18 et de 1939/45.

En ce qui concerne la flore de nos quatre départements : leur absence dans les diverses éditions de la flore Godron (la plus récente, posthume, datant de 1883), puis leur présence dans les études plus récentes de G. H. Parent, et enfin, leur inventaire dans l'Atlas de la flore lorraine réalisé par Floraine entre 2002 et 2012, sont obligatoires mais ne sont pas suffisantes pour prouver leur caractère obsidional. Il faut encore prouver leur lien avec les armées.

Une étude historique des lieux où elles ont été observées permet de préciser les conditions de leur apparition et leur relation avec le passage de troupes étrangères allemandes, russes ou américaines…
Venues pour la plupart de Russie, d'Europe centrale, de Scandinavie, d'Amérique du Nord, ou plus simplement d'autres régions de France, ces plantes peuvent avoir été apportées de façon volontaire (culture) ou accidentelles (paquetage, fourrage…).
Leur nombre, élevé dès la fin des conflits, se réduit d'année en année en raison de leur inadéquation aux conditions locales de climat ou de sol. Cependant, certaines se sont adaptées et font désormais partie intégrante de la flore de notre région, enrichissant sa biodiversité. La potentialité d'invasivité n'est pas à négliger pour l'une d'entre elles.

Dans son exposé, François Vernier a décrit une quinzaine de plantes :

  • La Roquette ou Bunias d'Orient, apportée par les Russes en 1814,
  • la Bermudienne, en 1917/18, par les Américains, dans le fourrage,
  • la Grande gentiane, plantée par les Bavarois pendant l'annexion de la Moselle de 1870 à 1918,
  • le Géranium des prés, déplacé par les Prussiens, également pendant l' annexion,
  • l'Armérie à tige allongée, venue avec les Allemands en 1914/18,
  • le Panicaut géant de Turquie, avec les Russes de 1914 à 1917,
  • la Glycérie striée et le Scirpe vert sombre, avec les Américains en 1917/18, plantes qui se sont développées après le passage de la tempête Lothar ;
  • le Carex brizoïdes ou crin végétal, provient des paillasses des soldats allemands de 14/18,
  • la Potentille de Norvège a été introduite à la fois par les Allemands et les Américains en 1917/18,
  • la Doradille des sources (observée au fort de Villey-Saint-Étienne), le châtaignier (venant de Corse), le Crépide de Nîmes, le Trèfle alpin et la Knautie pourpre ont été déplacés par des troupes françaises de 1914/18 ;
  • la Fausse laîche des renards a été véhiculée par les chars américains qui ont participé aux combats de 1945 à Bourgaltroff en Moselle.

Quelques plantes obsidionales
Photos © Floraine et Paul Montagne

On peut en conclure que l'adage selon lequel "Là où Attila passe, l'herbe ne repoussera jamais" est inexact !

Après avoir répondu à quelques questions pertinentes, François Vernier a dédicacé plusieurs exemplaires de son ouvrage en référence dans cet article.

lundi 1 décembre 2014

Séance de remise du prix Moselly, le 28 novembre 2014

Le public est venu plus nombreux que prévu ce vendredi 28 novembre pour assister à la remise officielle du prix Moselly, aussi a-t-il fallu ajouter des chaises au dernier moment afin de permettre à une centaine de personnes d'assister à la remise du prix dans des conditions confortables. La séance a été ouverte à 18 heures 30 par Michel Hachet, président du Cercle d'Études Locales du Toulois. Alde Harmand, maire de Toul a ensuite accueilli l'assemblée dans la salle des mariages de l'hôtel de Ville. Micheline Montagne, secrétaire du prix, a présenté un rapide historique de la 66ème session du prix Moselly.


Chaque année, l'ouverture du concours se fait à la mi-février par publication dans la presse régionale et sur divers sites Internet. Courriels et bouche à oreille complètent l'information.
À la date limite du 13 septembre, 33 textes avaient été réceptionnés. Un 34ème envoi, arrivé tardivement, a été reporté pour le prix 2015.
Après une présélection des 7 meilleurs textes et leur soumission au jury extérieur, puis lecture à voix haute des 3 finalistes, le 56ème prix Moselly a été décerné à la nouvelle "Les obsèques d'Anatole Lutrin" dont l'auteur se révéla être Philippe Piot, journaliste à l'Est Républicain, demeurant à Mulhouse mais originaire de Dommartin-les-Toul.

Les participants : 19 sont des Lorrains. L'absence de candidat meusien est à déplorer cette année. En revanche, la candidature de 3 Vosgiens, de 6 Mosellans et de 10 Meurthe-et-Mosellans témoigne de l'intérêt des Lorrains pour ce concours. Les 14 autres candidats se répartissent dans toute la France et même Outre-mer avec 2 Réunionnais. Le jury se réjouit de cette ouverture du prix au-delà de ses frontières régionales.
On constate un bon équilibre entre les auteurs féminins, au nombre de 16, et masculins, au nombre de 17. Le plus jeune, un collégien en classe de 6ème, est vivement encouragé dans sa démarche d'écriture.
27 textes sont le fruit d'une première participation, tandis que 6 auteurs avaient déjà tenté leur chance au moins une fois.

Le lauréat fut ensuite invité à lire son texte, et le public à… sortir ses mouchoirs. En effet, si d'après le titre de la nouvelle primée, on pouvait s'attendre à un récit triste, la lecture, dès les premières phrases, fit naitre des sourires et certains passages des plus cocasses provoquèrent même le rire de l'auditoire.



Après des applaudissement nourris, Gérard Howald, adjoint à la culture, a offert un chèque de 500 euros, Alde Harmand, la médaille de la ville de Toul et Geneviève Dalier, un diplôme original illustrant la nouvelle à la façon d'une bande dessinée, co-signé par Rose-Marie François.



© Photos André Idoux et Paul Montagne


"Les obsèques d'Anatole Lutrin" figure au sommaire du n°150 d'Études Touloises, en kiosque dans quelques jours.

Séance de décembre 2014 #1 (invitation à la conférence)

La séance du mardi 9 décembre 2014 sera consacrée à la conférence :

Les plantes obsidionales ou polémochores

par François Vernier
20h30, salle des adjudications, cour de l’hôtel de ville
entrée libre


François Vernier est ingénieur de l'ONF en retraite, président de Floraine, membre de l'académie lorraine des sciences et auteur de la flore lorraine (1994) et de la nouvelle flore lorraine (2001), coordinateur de l'Atlas de le flore lorraine (2013).

Le terme obsidional désigne ce qui a trait au siège militaire et, par extension, ce qui se rapporte à la guerre.
 La Bermudienne, ou Herbe aux yeux bleus, en forêt de Gobessart (55)

 Crin végétal en forêt de Charmes (88)

 

Il sera possible d’acquérir et de se faire dédicacer l’ouvrage "PLANTES OBSIDIONALES - L'étonnante histoire des plantes propagées par les armées", paru en septembre 2014 aux éditions Vent d'Est' (28 €).
L'histoire de 21 plantes est racontée dans cet ouvrage.