Toute l'actualité du CELT : conférences, revue Études Touloises, prix Moselly...

samedi 8 novembre 2025

Retour sur la « conférence » du mardi 4 novembre 2025

    La dernière séance du CELT fut assez inhabituelle et exceptionnelle. Novembre étant traditionnellement le mois de remise du prix Moselly, l'auditoire n'assista pas à une conférence mais à la projection du film Les deux désirs de la Clarisse tiré de la nouvelle de Marie Royer, lauréate du prix Moselly en 1950. Philippe Masson, président du CELT, présenta tout d'abord brièvement la vie et l'œuvre de Marie Royer (1914-2011), en présence de Mme Frédérique Tourancheau, la petite-nièce de l'auteure. Fille d'un couple d'instituteurs de Bicqueley, Marie Royer devient enseignante malgré un grave déficit d'audition.
    Elle obtient en 1950 un des tout premiers prix Moselly pour Les deux désirs de la Clarisse. La nouvelle raconte la vie de la fille de riches paysans de Bicqueley mariée au Tave, un rude travailleur « pas feignant », mais qu'elle n'aime pas, en échange de la promesse d'une belle robe de mariée en soie bleue que lui a promis sa future belle-mère, la Nestorine, laquelle ne tiendra pas sa promesse. Après une vie décevante, Clarisse, devenue vieille, rêve du plus beau caveau du village mais une mort précipitée l'empêche d'assouvir cet ultime désir et elle est enterrée dans une modeste tombe par des cousins qui se partagent ses riches terres.
 
    En 1970, grâce au concours technique de Télé Luxembourg, Marie Royer adapte sa nouvelle en un court métrage tourné en août et septembre à Bicqueley, Gibeaumeix et Uruffe avec les habitants comme acteurs bénévoles, habillés en costumes d'époques. Très réussi, le film est plus drôle que la nouvelle et Marie Royer s'y révèle une excellente actrice. À l'issue de la projection Mme Tourancheau, en un dialogue avec Corinne Florentin (secrétaire du prix Moselly), a livré ses souvenirs de sa grande tante, personnage haut en couleur, dont ses élèves gardent encore un souvenir marquant.
 
 
Marie Royer en 1988

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire