La causerie de Jean-Paul Aubé était inspirée de son dernier ouvrage : Toul-La bourgeoise - (1789-1848)
Le conférencier s'est limité à la description de la situation touloise autour des années 1830.
Le constat étant plutôt celui d'une régression, Toul n'est pas plus riche, pas plus propre, pas plus rayonnante que du temps de l'évêché florissant et l'armée n'y a pas encore remplacé les religieux.
"Au début de 1830, Toul n’est plus tout à fait la même qu’à la fin de l’Ancien Régime. L’œuvre législative réalisée depuis 1789 et les ventes de biens nationaux ont été lourdes de conséquences. La laïcisation de l’espace toulois ne s’est pourtant pas accompagnée de démolitions considérables. La ville est toutefois entrée dans une autre phase de son histoire. Les gigantesques transferts de propriété consécutifs à la vente des biens nationaux ont accru les inégalités de fortune, faisant triompher la bourgeoisie. Celle-ci gère la cité malgré ses divisions. Le morcellement des terroirs s’est accentué. La pratique religieuse est devenue dérisoire. La vie associative et culturelle s’est beaucoup appauvrie. La stagnation démographique est toujours là. L’installation d’une importante communauté israélite et la construction d’une synagogue montrent que les temps ont changé. Toul n’est plus qu’une sous-préfecture de la campagne gagnée par la nostalgie. Il est clair que l’ancienne cité évêchoise est à la recherche d’un nouvel élan."
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