Toute l'actualité du CELT : conférences, revue Études Touloises, prix Moselly...

jeudi 15 janvier 2015

Séance de janvier 2015 #3 (compte-rendu)

René Maillard

C'est avec un diaporama richement illustré de cartes postales et photos anciennes que René Maillard a présenté les carrières de pierre calcaire d'Euville, passant en revue les installations Civet & Cie, Fèvre & Cie, la manutention et le transport, et l'évolution des techniques d'extraction. Avec des photos plus récentes, il a invité le public à visiter un atelier de taille et l'exploitation actuelle par Rocamat.


Dans les carrières

La place des Carrières au début du siècle était entourée de logements ouvriers et de celui du maitre carrier au dessus d'une école avec classe unique, de commerces...

L'embarquement des blocs dans les péniches, sur le canal de l'Est

Puis il a promené virtuellement l'auditoire dans les carrières abandonnées que l'on peut visiter librement. Des panneaux in-situ offrent quelques explications sur le terrain. La végétalisation naturelle des sites offre au botanistes et amoureux de la nature une flore particulière riche en diversité, comportant la Gentiane ciliée, la rare Ophrys abeille variété bicolore ou encore la Pirole à une fleur dont c'est le seul site en Meuse…

Ophrys abeille variété bicolore

Pirole à une fleur

La dernière partie de l'exposé présentait de façon chronologique les constructions et monuments de Toul comportant de la pierre d'Euville. On en trouve à la cathédrale, la collégiale Saint Gengoult, dans les deux cloîtres, le pont de Dommartin, l'hôtel de ville, les remparts, l'ancienne gendarmerie, le quartier Favier (516 RT), la gare, le monument au siège de 70 et aux morts…

L'ancienne gendarmerie,
rue du docteur Chapuis, à Toul

La reconstruction de la cathédrale après la guerre de 39/45 sous la direction de Dominique Bartoluzzi a été évoquée pour l'utilisation la plus récente de cette pierre à Toul entre 1948 et 1974.

On ne peut parler d'Euville sans parler de sa mairie construite en pierre d'Euville par les plus grands artistes de l'École de Nancy et par sa présence dans d'autres villes telles que Paris (Opéra…) et Bruxelles (Palais Royal).


Mairie Art nouveau à Euville

La dernière commande importante fut en 2005 pour des colonnes cannelées destinées Metropolitan Museum of Art à New York.

Contrairement à la légende, le socle de la Statue de la Liberté à New York ne comporte pas de calcaire d'Euville, mais on se consolera du fait de sa présence dans le socle de sa réplique sur l'île aux cygnes à Paris.

oOo

Le contenu détaillé de la conférence sera l'objet d'un prochain article dans la revue Études Touloises.

2 commentaires:

  1. René Maillard est en train de créer un site sur Euville, si vous souhaitez aller plus loin sur la découverte du village : http://maillardeuville.wix.com/euville

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour cette info intéressante !

    RépondreSupprimer