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mercredi 10 décembre 2025

Retour sur la conférence du mardi 9 décembre 2025

En raison d’un désistement de dernière minute de Patrick-Charles Renaud initialement prévu pour la séance de décembre, Philippe Masson a présenté une conférence ayant pour objet Notre-Dame au pied d’Argent.

Cette patronne de Toul est représentée dans la cathédrale par une statue qui vient de retrouver le 4 décembre 2025 son célébrissime pied, hélas cassé depuis plusieurs mois.
 
N.D. au pied d'argent en 2009
  
L’histoire remonte à 1271, année du décès de l’évêque Gilles de Sorcy dont la succession se révéla plutôt chaotique et ne trouvera sa solution que plusieurs années plus tard.
Les bourgeois de la ville en rivalité avec l’évêque qui leur avait été imposé, réfugié à Liverdun. Alors que des soldats armés au service de l’évêque se préparent à attaquer la ville, une bourgeoise, venue prier Marie en septembre 1284, s’endort devant sa statue. Notre-Dame lui apparaît en songe pour la prévenir du danger, et, afin d’être crédible, aurait avancé légèrement son pied. Le combat s’engage, les bourgeois sont victorieux. Finalement, le nouvel évêque rejoindra Toul et occupera pleinement ses fonctions, sans tenir rancune à ses opposants.
Trois représentations de cette Vierge à l’Enfant sont connues. La première, du XVIIe siècle, fut détruite à la Révolution. La seconde volée au XXe siècle est remplacée en 1987 par une œuvre de Jan Tesar. 
Une statue de la Vierge au pied d’argent est présente dans la collégiale Saint-Gengoult, une autre, non associée à un quelconque miracle, dans une église abbatiale près de Compiègne. Philippe Masson a terminé son exposé en énumérant les principales dévotions et processions l’ayant honorée, notamment à l’occasion des conflits du XXe siècle, celles-ci concernant essentiellement la ville de Toul.
 
 
  
Un débat intéressant a clôturé la séance.

lundi 1 décembre 2025

Études Touloises n°194

La version numérique est disponible aux abonnés, la revue papier est disponible en kiosque, librairie et chez les abonnés.

 Au sommaire : 

  • Le marais de Pagny-sur-Meuse et sa flore, par Paul MONTAGNE
  • Prix Moselly 2025 : Le Plan Mirabelles, par Jean-Baptiste LEHEUP
  • Les vicissitudes de la famille moderne aux 17e et 18e siècles, Étude du registre des causes de Minorville (M-et-M), village régi par la coutume (Partie 2) par Laurence JOIGNON  
Les article du n°190 sont en ligne sur le site de la revue, ICI

Cérémonie de remise du prix Moselly 2025

C’est devant une salle comble de l’Hôtel de Ville de Toul qu’a eu lieu la remise du prix Moselly, le samedi 29 novembre, en suivant un déroulement bien rôdé depuis plusieurs années.
 
En l’absence du président Philippe Masson, Geneviève François, vice-présidente, a accueilli public et intervenants.
 
Le Maire, Alde Harmand a insisté sur l’importance culturelle pour sa cité de ce prix littéraire, dont c’était la 77e édition.
 
Corinne Florentin, secrétaire du prix a ensuite détaillé le cru 2025 en donnant quelques indications sur les candidats, au nombre de 19. Puis elle a cédé le micro à Jean-Baptiste Leheup en l’invitant à se présenter, puis à lire sa nouvelle, dont la conclusion fut soulignée par des applaudissements nourris.
 
Le lauréat reçut ensuite des mains du maire un chèque de 500 euros, montant dont Jean-Baptiste Leheup fit aussitôt don à Guillaume Cauvy, représentant Orphéopolis, une association qui œuvre pour la protection des orphelins des policiers
 
Mathieu Esposito, artiste plasticien toulois, a offert, comme le veut la tradition, un diplôme illustrant la nouvelle.
 
La nouvelle intitulée « Le Plan Mirabelles » est publiée dans de numéro 194 de la revue Études Touloises fraichement sorti de chez l’imprimeur. Il est possible de se le procurer à la libraire Bossuet et à la Maison de la Presse, sur le site ou par abonnement. Il sera en libre accès sur le site de la revue dans un délai d’une année. Le lauréat en a reçu 5 exemplaires.
 
Pendant le vin d’honneur offert par la municipalité, Jean-Baptiste Leheup a pu dédicacer son texte aux personnes qui s’étaient procuré la revue, et répondre aux questions posées par le public. 
 








 

dimanche 23 novembre 2025

À propos du prix Moselly 2025

    Samedi 29 novembre à 18 h 15, l’hôtel de ville accueillera la cérémonie de remise du prix Moselly 2025, organisé par le Cercle d’Études Locales du Toulois. Cette distinction littéraire, qui célèbre chaque année la créativité autour du patrimoine lorrain, sera attribuée à Jean-Baptiste Leheup pour sa nouvelle « Le plan mirabelles » pleine de fantaisie et de légèreté. À la fin de l’été, l’auteur s’est lancé dans l’aventure des concours de nouvelles, sur les conseils d’un ami. « C’est une excellente manière de mettre mes écrits entre les mains de lecteurs exigeants », confie-t-il. Fidèle à son tempérament impatient, il a choisi des concours dont l’échéance approchait rapidement, afin de se contraindre à écrire dans l’urgence. Le concours toulois lui a offert une liberté totale d’imagination autour du thème de la Lorraine. Jean-Baptiste Leheup a opté pour une vision souriante et décalée de la région : « Il y a assez d’auteurs déprimés et déprimants pour ne pas me compter parmi eux ! » Sa nouvelle, dont la chute reste jalousement gardée pour la soirée de remise, promet d’emmener les lecteurs entre géologie, réunions secrètes et nouvel Eden. L’auteur souligne l’importance d’adapter son style au public concerné : « Je n’imaginerais pas envoyer une nouvelle sortie de la poussière d’un ancien brouillon ou d’un recueil jamais édité. » Une démarche qui illustre l’esprit du prix Moselly : faire vivre la Lorraine par des textes originaux et contemporains. La récompense financière, versée par la mairie de Toul, sera reversée à une association chère au lauréat. Le nom de cette structure sera dévoilé le soir même, en présence d’un représentant invité pour partager ce moment de générosité. La cérémonie débutera par la lecture de la nouvelle primée.

 Article et photo parus le 22 novembre 2025 dans l'Est Républicain. 

jeudi 13 novembre 2025

Prix Moselly 2025

Le prix Moselly 2025 est attribué à Jean-Baptiste Laheup pour sa nouvelle Le Plan Mirabelles.

Il lui sera remis officiellement après qu’il en ait fait la lecture au cours d’une séance publique le samedi 29 novembre 2025 à l’Hôtel de ville de Toul

Article paru dans l'Est Républicain le 12/11/2025

 

samedi 8 novembre 2025

Retour sur la « conférence » du mardi 4 novembre 2025

    La dernière séance du CELT fut assez inhabituelle et exceptionnelle. Novembre étant traditionnellement le mois de remise du prix Moselly, l'auditoire n'assista pas à une conférence mais à la projection du film Les deux désirs de la Clarisse tiré de la nouvelle de Marie Royer, lauréate du prix Moselly en 1950. Philippe Masson, président du CELT, présenta tout d'abord brièvement la vie et l'œuvre de Marie Royer (1914-2011), en présence de Mme Frédérique Tourancheau, la petite-nièce de l'auteure. Fille d'un couple d'instituteurs de Bicqueley, Marie Royer devient enseignante malgré un grave déficit d'audition.
    Elle obtient en 1950 un des tout premiers prix Moselly pour Les deux désirs de la Clarisse. La nouvelle raconte la vie de la fille de riches paysans de Bicqueley mariée au Tave, un rude travailleur « pas feignant », mais qu'elle n'aime pas, en échange de la promesse d'une belle robe de mariée en soie bleue que lui a promis sa future belle-mère, la Nestorine, laquelle ne tiendra pas sa promesse. Après une vie décevante, Clarisse, devenue vieille, rêve du plus beau caveau du village mais une mort précipitée l'empêche d'assouvir cet ultime désir et elle est enterrée dans une modeste tombe par des cousins qui se partagent ses riches terres.
 
    En 1970, grâce au concours technique de Télé Luxembourg, Marie Royer adapte sa nouvelle en un court métrage tourné en août et septembre à Bicqueley, Gibeaumeix et Uruffe avec les habitants comme acteurs bénévoles, habillés en costumes d'époques. Très réussi, le film est plus drôle que la nouvelle et Marie Royer s'y révèle une excellente actrice. À l'issue de la projection Mme Tourancheau, en un dialogue avec Corinne Florentin (secrétaire du prix Moselly), a livré ses souvenirs de sa grande tante, personnage haut en couleur, dont ses élèves gardent encore un souvenir marquant.
 
 
Marie Royer en 1988