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dimanche 23 novembre 2025

À propos du prix Moselly 2025

    Samedi 29 novembre à 18 h 15, l’hôtel de ville accueillera la cérémonie de remise du prix Moselly 2025, organisé par le Cercle d’Études Locales du Toulois. Cette distinction littéraire, qui célèbre chaque année la créativité autour du patrimoine lorrain, sera attribuée à Jean-Baptiste Leheup pour sa nouvelle « Le plan mirabelles » pleine de fantaisie et de légèreté. À la fin de l’été, l’auteur s’est lancé dans l’aventure des concours de nouvelles, sur les conseils d’un ami. « C’est une excellente manière de mettre mes écrits entre les mains de lecteurs exigeants », confie-t-il. Fidèle à son tempérament impatient, il a choisi des concours dont l’échéance approchait rapidement, afin de se contraindre à écrire dans l’urgence. Le concours toulois lui a offert une liberté totale d’imagination autour du thème de la Lorraine. Jean-Baptiste Leheup a opté pour une vision souriante et décalée de la région : « Il y a assez d’auteurs déprimés et déprimants pour ne pas me compter parmi eux ! » Sa nouvelle, dont la chute reste jalousement gardée pour la soirée de remise, promet d’emmener les lecteurs entre géologie, réunions secrètes et nouvel Eden. L’auteur souligne l’importance d’adapter son style au public concerné : « Je n’imaginerais pas envoyer une nouvelle sortie de la poussière d’un ancien brouillon ou d’un recueil jamais édité. » Une démarche qui illustre l’esprit du prix Moselly : faire vivre la Lorraine par des textes originaux et contemporains. La récompense financière, versée par la mairie de Toul, sera reversée à une association chère au lauréat. Le nom de cette structure sera dévoilé le soir même, en présence d’un représentant invité pour partager ce moment de générosité. La cérémonie débutera par la lecture de la nouvelle primée.

 Article et photo parus le 22 novembre 2025 dans l'Est Républicain. 

jeudi 13 novembre 2025

Prix Moselly 2025

Le prix Moselly 2025 est attribué à Jean-Baptiste Laheup pour sa nouvelle Le Plan Mirabelles.

Il lui sera remis officiellement après qu’il en ait fait la lecture au cours d’une séance publique le samedi 29 novembre 2025 à l’Hôtel de ville de Toul

Article paru dans l'Est Républicain le 12/11/2025

 

samedi 8 novembre 2025

Retour sur la « conférence » du mardi 4 novembre 2025

    La dernière séance du CELT fut assez inhabituelle et exceptionnelle. Novembre étant traditionnellement le mois de remise du prix Moselly, l'auditoire n'assista pas à une conférence mais à la projection du film Les deux désirs de la Clarisse tiré de la nouvelle de Marie Royer, lauréate du prix Moselly en 1950. Philippe Masson, président du CELT, présenta tout d'abord brièvement la vie et l'œuvre de Marie Royer (1914-2011), en présence de Mme Frédérique Tourancheau, la petite-nièce de l'auteure. Fille d'un couple d'instituteurs de Bicqueley, Marie Royer devient enseignante malgré un grave déficit d'audition.
    Elle obtient en 1950 un des tout premiers prix Moselly pour Les deux désirs de la Clarisse. La nouvelle raconte la vie de la fille de riches paysans de Bicqueley mariée au Tave, un rude travailleur « pas feignant », mais qu'elle n'aime pas, en échange de la promesse d'une belle robe de mariée en soie bleue que lui a promis sa future belle-mère, la Nestorine, laquelle ne tiendra pas sa promesse. Après une vie décevante, Clarisse, devenue vieille, rêve du plus beau caveau du village mais une mort précipitée l'empêche d'assouvir cet ultime désir et elle est enterrée dans une modeste tombe par des cousins qui se partagent ses riches terres.
 
    En 1970, grâce au concours technique de Télé Luxembourg, Marie Royer adapte sa nouvelle en un court métrage tourné en août et septembre à Bicqueley, Gibeaumeix et Uruffe avec les habitants comme acteurs bénévoles, habillés en costumes d'époques. Très réussi, le film est plus drôle que la nouvelle et Marie Royer s'y révèle une excellente actrice. À l'issue de la projection Mme Tourancheau, en un dialogue avec Corinne Florentin (secrétaire du prix Moselly), a livré ses souvenirs de sa grande tante, personnage haut en couleur, dont ses élèves gardent encore un souvenir marquant.
 
 
Marie Royer en 1988